11ème arrondissement – Le Bistrot les Sans-Culotte de la rue de Lappe

Connue avant guerre pour ses très nombreux bals populaires, dont le Balajo reste un des plus célèbres et continue d’ailleurs à animer les soirées du quartier, la rue de Lappe, aux portes du faubourg Saint Antoine, était le lieu de détente des nombreux ouvriers du quartier et le lieu d’encanaillement des bourgeois, un peu comme Montmartre au début du siècle. Ruelles, bars, bals, mauvais garçons et prostituées faisaient l’attrait de ce coin de paris, réputé pour être le foyer de toutes les révolutions et autres mouvements populaires et revendicatifs. Aujoud’hui, les bars a tapas ont remplacé les petits cafés et les antiquaires pris la place des épiciers et autres Bof. Il reste encore quelques bistrots pour les nostalgiques, comme « Les Sans-Culottes » au 27, et une vie de quartier qui demeure étonnament chaleureuse. On se souvient du film de Cédric Klapisch, « Chacun Cherche son Chat » et de sa galerie de personnages attachants. Ils sont toujours là , un peu effrayés par l’évolution très rapide de leur quartier, mais fermement décidés à ne pas laisser les bourgeois leur voler leur vie de quartier. Ce n’est pas gagné. (2004)

© gérard Laurent pour ParisCool, les photos de Paris

4ème arrondissement – Le Petit Fer à Cheval

Quand j’étais gamin, en sortant de l’école, avant le rituel baby-foot, j’allais parfois traîner vers la rue de Lappe pour apercevoir les dames qui arpentaient le trottoir de la rue de la Roquette. Il y avait là , tout près de la place de la Bastille, un petit bar incroyable, minuscule, avec un comptoir en forme de fer à  cheval. Je n’en avais jamais vu de semblable.

Ce bar a aujourd’hui disparu, les dames de la Bastille aussi, mais jugez de mon plaisir quand rue Vieille du Temple je suis tombé sur le Bar du Petit Fer à  Cheval et son comptoir, en tout point semblable à  celui de mon souvenir. Je suis entré bien entendu et je n’avais rien à envier à Proust et sa madeleine. J’adore ces comptoirs là . Au plaisir de la consommation cette disposition ajoute celui de la conversation, une sorte d’intimité qui fait chaud au coeur. C’est au 32 rue Veille du Temple.

(Photo et commentaire publiés en septembre 2009)

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17ème arrondissement – A la Bonne Heure

17ème arrondissement - A la Bonne Heure

Si vous hésitez à  inviter votre belle à déjeuner, ne sachant jamais quelle heure il est ni quelle heure il pourrait être quand le moment sera venu de vous décider à  vous déclarer, une seule adresse pour vos rendez-vous, ce restaurant dont la salle est décorée de près de soixante-dix horloges… C’est au coin de la rue Truffaut et de la rue Brochant… Vous pourrez au choix vous caler sur celles qui fonctionnent encore, et il y en a beaucoup, ou laisser filer le temps en regardant paresseusement les aiguilles immobiles des autres.

(Photo et commentaire publiés en avril 2008. En 2017 le restaurant a été vendu et renommé Gaston)

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1er arrondissement – A la renommée des herbes cuites

1er arrondissement - A la renommée des herbes cuites

Parmi les anciennes boutiques conservées du vieux Paris, c’est l’une des plus belles. Immeuble et façade sont évidemment classés. Les panneaux peints derrière des vitres s’appellent des « fixés » et nous rappellent la belle époque des fameux « BOF », ces commerces de beurre, oeufs et fromages, dont la réputation ne fut jamais très bonne : on les a souvent accusé de faire fortune sur le dos du bon peuple qui n’avait guère le choix d’aller s’approvisionner ailleurs.. Ancien traiteur, le magasin affichait une magnifique enseigne qui proclamait, jusqu’à  la fin du dix-neuvième siècle, « La Renommée des Epinards » avant de se rabattre sur celles des herbes cuites au début du vingtième. La raison de ce changement de stratégie marketing (pardon pour cet anachronisme) ne peut que nous laisser songeur… Vous imaginez les discussions, le soir, chacun accoudé sur la toile cirée de la salle à  manger, devant le buffet Henri II? « Herbes cuites! te dis-je » « Pas du tout, il vaut mieux cent fois les Epinards! »

Cette photo vous rappelle quelque chose? Ce n’est pas tout à  fait un hasard. Il y avait au coin de la rue de Jouy et de la rue François-Miron une autre boutique dont l’enseigne était également « A la renommée des Epinards », mais dont la seconde enseigne précisait bien « Herbes Cuites ». Atget en avait pris une photographie en 1899. Bien lui en a pris puisque l’immeuble a été détruit en 1945. A retrouver sur Paris.fr ici

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Dix-huitième arrondissement – L’été en pente douce rue Paul Albert

 

Dix-huitième arrondissement - L'été en pente douce rue Paul Albert

Les peintres ont toujours eu une tendresse particulière pour la butte Montmartre. Alors quand au bas d’un des ces escaliers qui ont fait rêver les artistes et ahaner les touristes, rue Maurice Utrillo justement, on découvre les tables de ce café restaurant disposées comme les couleurs sur une palette, on se dit que tout est bien, que tout est à sa place et, qu’en effet, il n’y a qu’à laisser couler doucement l’été le long de sa douce pente.

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18ème arrondissement – L’heure de l’apéro au Colibri (2008)

18ème arrondissement - L'heure de l'apéro au Colibri (2008)

Il y a comme ça des rues encore préservées, avec leur petit café-restaurant typique à  la terrasse accueillante, où il fait bon s’asseoir pour bavarder un peu et échanger des nouvelles. Le Colibri, rue Véron, partage avec quelques autres bonnes adresses, cet avantage inestimable : sembler se tenir à  l’écart de la presse et de la frénésie. Il sert de lieu de rendez-vous aux anciens du quartier, jeunes et moins jeunes. Mais je vous rassure, Jean Georges, plus connu sous le pseudonyme affectueux de Toutoune, et Antoine me l’ont confirmé, seules la gentillesse et la discrétion servent ici de passeport pour être bien accueilli…

Antoine, sur cette photo, regardait par terre. Pressentiment? Il nous a quittés le 27 juin 2008 et a été inhumé au cimetière de Pantin le 8 juillet. Ses amis lui ont rendu l’hommage qu’il fallait, à la hauteur de sa gentillesse qui était immense.
Adieu, l’Antoine, on t’aimait bien, tu sais… (article original publié en 2008)

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5ème arrondissement – La rue Mouffetard

La rue Mouffetard

 
Rue populaire, marché quotidien, terrasses familiales, touristes enchantés de pouvoir se mêler à ce petit monde mystérieux et accueillant, la rue Mouffetard semble réussir ce difficile pari de mélanger les habitants du quartier et ses visiteurs avec le sourire.

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