19ème arrondissement – La cigogne de la rue de l’Ourcq (2005)

19ème arrondissement - La cigogne de la rue de l'Ourcq (2005)

La rue de l’Ourcq aura connu des années difficiles et les travaux de rénovation auront été l’occasion de nombreux retards et conflits. Les façades borgnes sur des immeubles classés insalubres ont fleuri pendant presque vingt ans. On en trouve encore. Heureusement, quelques artistes de rue ont décidé très tôt de réhabiliter à leur manière la vie du quartier, et grâce à eux la vie a repris le dessus, y compris dit-on la natalité… Puissent les cigognes avoir toujours le dernier mot sur les vautours…fussent-ils immobiliers. (2005)

(pochoir Mosko & Cie)

© gérard Laurent pour ParisCool, les photos de Paris

10ème arrondissement – Goooooal Pointe Poulmarch

10ème arrondissement - Goooooal Pointe Poulmarch

 

Ce fut un fameux tir et il claqua sèchement sur le mur célèbre de la petite place qui fait l’angle de la rue Jean Poulmarch et du quai de Valmy. Ce grand mur pignon sert de toile géante aux artistes de rue qui s’y relaient en bon ordre, tandis que les enfants de l’école voisine viennent, sur ce petit triangle de bitume aujourd’hui encore épargné par le mobilier urbain estampillé, disputer des parties acharnées de foot. De vagues projets de parc à vélo ou de plantations avaient bien été évoqués un temps, mais les espaces urbains en liberté méritent, comme les espèces menacées, qu’on les préserve. Et par miracle, aucun panneau publicitaire n’a encore eu raison de ce mur. Un miracle!

gérard Lavalette pour ParisCool, les photos de Paris

18ème arrondissement – Pochoir SM rue André Antoine

18ème arrondissement – Pochoir SM rue André Antoine

On sait que la discipline, celle qui s’administre, a longtemps fait partie des moeurs ecclésiastiques, mais quand ce petit pochoir est apparu rue André Antoine, en bas de l’escalier qui borde l’église Saint Jean des Abbesses,un frisson a parcouru le quartier. D’autres trouvaient cette forme de pénitence d’un oeil indulgent, en rappelant celle d’Henri IV à Canossa, en 1077, où l’empereur du saint empire germanique, fut contraint de se traîner trois jours durant aux pieds du pape Grégoire VII. Peut-être notre pêcheur montmartrois avait-il beaucoup de choses à se faire pardonner, lui aussi? En tous cas, des bonnes âmes eurent tôt fait de passer une éponge purificatrice sur le mur qui depuis, se désole qu’on lui ait effacé son joli dessin…

© gérard Laurent pour ParisCool, les photos de Paris