18ème arrondissement – L’heure de l’apéro au Colibri (2008)

18ème arrondissement - L'heure de l'apéro au Colibri (2008)

Il y a comme ça des rues encore préservées, avec leur petit café-restaurant typique à  la terrasse accueillante, où il fait bon s’asseoir pour bavarder un peu et échanger des nouvelles. Le Colibri, rue Véron, partage avec quelques autres bonnes adresses, cet avantage inestimable : sembler se tenir à  l’écart de la presse et de la frénésie. Il sert de lieu de rendez-vous aux anciens du quartier, jeunes et moins jeunes. Mais je vous rassure, Jean Georges, plus connu sous le pseudonyme affectueux de Toutoune, et Antoine me l’ont confirmé, seules la gentillesse et la discrétion servent ici de passeport pour être bien accueilli…

Antoine, sur cette photo, regardait par terre. Pressentiment? Il nous a quittés le 27 juin 2008 et a été inhumé au cimetière de Pantin le 8 juillet. Ses amis lui ont rendu l’hommage qu’il fallait, à la hauteur de sa gentillesse qui était immense.
Adieu, l’Antoine, on t’aimait bien, tu sais… (article original publié en 2008)

© gérard Laurent pour ParisCool, les photos de Paris

2ème arrondissement – Le pigeon en terrasse rue Montorgueil

020015 - le pigeon en terrasse rue Montorgueil

Les pigeons à Paris n’ont pas la vie facile, même s’ils font souvent preuve d’une ingéniosité et d’une audace qui mériteraient un peu de respect. Celui-ci n’avait pas hésité à s’aventurer sur le guéridon d’une terrasse, en prenant bien soin tout de même de ne pas s’approcher trop près de la vitrine brisée. Puisqu’on vous dit que les bâches sont moins dangereuses et surtout plus jolies…

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4ème arrondissement – Derrière les bâches de la terrasse des Piétons

040044 – Derrière les bâches de la terrasse des Piétons

 

Quelles merveilles que ces bâches qui nous offrent par tous les temps le plaisir de siroter son café ou de dîner au sec tout en regardant les passants et les lumières de la ville. Et quand le petit béret d’une jolie femme entraîne l’image dans son sillage, quel bonheur. Oui, j’aime ces bâches et quant à ceux qui condamnent leur esthétique, qu’ils s’attardent quelques instants seulement sur les reflets, sur les lumières, sur les flous incertains qu’elles offrent à nos yeux fatigués de citadins comme autant d’incitations à la rêverie. Elles seront bientôt interdites, pour être remplacées par des panneaux rigides… Ah oui, la rigidité…Cette passion pour la ligne et la règle… J’avoue que parfois, un peu de vague ne nous ferait pas de mal.

Cette bâche là est celle du restaurant Les Piétons, 8 rue des Lombards.

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2ème arrondissement – Le bar-tabac Le Balto

2ème arrondissement - Bar-tabac Le balto

Rien de plus banal que ce nom de Balto pour les bars-tabac. Chaque ville, chaque quartier a encore le sien, comme celui-ci, au coin de la rue Saint Marc et de la rue Montmartre. Qui se souvient que nos tabacs luttèrent pour le désendettement de la France, une mission de très longue haleine comme le montrent nos comptes publics? En 1926, la Seit, ancêtre de notre Seita, fut rattachée officiellement à la Caisse autonome de gestion des bons de la défense nationale, d’exploitation industrielle des tabacs et d’amortissement de la dette publique. On n’était pas à un amalgame près et on voit que certains de nos ministères d’aujourd’hui n’ont rien inventé. Quant à l’origine de ce nom de Balto, si répandu, il fait débat. Certains prétendent qu’il s’agit d’une allusion au chien de traîneau Balto qui participa en 1925 au transport d’un sérum entre Anchorage et Nome en Alaska mais je penche plutôt pour une allusion directe aux fameuses cigarettes Balto mises sur le marché en 1931, qui virent l’introduction du tabac blond en France jusqu’alors bastion inexpugnable du tabac brun. Quant à la marque Balto elle même, elle serait le diminutif de Baltimore dans le Maryland d’où venait ce tabac au goût d’ailleurs. Peu importe, asseyons-nous à cette terrasse et goûtons un peu au charme matinal du petit noir et de la lecture des nouvelles.

© gérard Lavalette pour ParisCool, les photos de Paris

3ème arrondissement – Le petit chien du Café Le Temple

3ème arrondissement - Le petit chien du Café Le Temple

Tout peut arriver dans cette brasserie corse, où le décor du carrelage semble avoir été posé pour s’assortir aux taches et aux rayures des banquettes et des murs. Et même le petit chien ne savait plus très bien s’il devait aboyer pour affirmer son autorité ou se réfugier derrière les jambes de sa maîtresse. N’importe, l’endroit est délicieux et insolite, et la cuisine fameuse.

Le café Le temple, 87 rue de Turbigo Paris 3ème.

Rien que le site vaut le détour (Attention, baissez le son si vous vous connectez du bureau…)

Et petit rappel pour les étourdis: l’exposition Mémoire de Zinc, vernissage le vendredi 24 mars et exposition jusqu’au 7 mai à la galerie Marges, 3 rue Jules Vallès Paris.

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18ème arrondissement – Quoi de mieux qu’un petit verre en terrasse à Montmartre?

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Oui, quoi de mieux, je vous le demande? Et nos deux compères n’ont-ils pas l’air à leur affaire? Il suffit parfois de quelques pas pour s’éloigner un peu des restaurants où s’engouffrent les cars de touristes suivant docilement le parapluie rouge de leur guide. Quelques pas de côté, une ou deux rues à l’écart, et Montmartre est là, plein de sa bonhommie gouailleuse. Installez-vous et souriez en connaisseur aux bons mots qui fusent entre les habitués: vous voilà adopté.

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