18ème arrondissement – Pochoir SM rue André Antoine

18ème arrondissement – Pochoir SM rue André Antoine

On sait que la discipline, celle qui s’administre, a longtemps fait partie des moeurs ecclésiastiques, mais quand ce petit pochoir est apparu rue André Antoine, en bas de l’escalier qui borde l’église Saint Jean des Abbesses,un frisson a parcouru le quartier. D’autres trouvaient cette forme de pénitence d’un oeil indulgent, en rappelant celle d’Henri IV à Canossa, en 1077, où l’empereur du saint empire germanique, fut contraint de se traîner trois jours durant aux pieds du pape Grégoire VII. Peut-être notre pêcheur montmartrois avait-il beaucoup de choses à se faire pardonner, lui aussi? En tous cas, des bonnes âmes eurent tôt fait de passer une éponge purificatrice sur le mur qui depuis, se désole qu’on lui ait effacé son joli dessin…

© gérard Laurent pour ParisCool, les photos de Paris

12ème arrondissement – Une bonne sieste place de la Bastille

12ème arrondissement - Une bonne sieste place de la Bastille

Tout allait bien: la place de la Bastille en diagonale, un petit clin d’oeil à l’Opéra Bastille, la rue de Lyon en enfilade… jusqu’au coup de sifflet strident…!!! Comment voulez-vous dormir avec un raffut pareil?

Quand on s’endort au volant, le réveil peut être assez désagréable surtout quand on se retrouve nez à nez avec un agent qui vous demande vos papiers et que vous ne savez plus très bien dans quelle poche du pyjama vous avez bien pu les ranger… Ce n’est pas une raison pour qu’il essaie de regarder sous la couette, on a sa dignité tout de même!.

Bon, je baille déjà… Ce qu’il me faut c’est une bonne sieste et après, hop, au lit!.

© gérard Lavalette pour ParisCool, les photos de Paris

13ème arrondissement – Les quais de la gare d’Austerlitz

13ème arrondissement - Les quais de la gare d'Austerlitz

A cause, sans doute, des travaux qui y mènent grand tapage, les quais de la gare d’Austerlitz, ce jour là, fleuraient bon la petite gare de province et on se prenait à voir, en regardant au loin, un gros panache de fumée et à entendre le bruit sourd des pistons d’une antique machine à vapeur ramenant des plages des hordes de vacanciers. En attendant, pas de locomotive, pas de voyageur, pas d’employé, mais une douce torpeur entre les voies 19 et 20.

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17ème arrondissement – Le petit noir au Cyrano

17ème arrondissement - Le petit noir au Cyrano

Quel plaisir que de s’installer au bar du Cyrano et d’y savourer cette institution qu’est le petit noir. Car ce café est une sorte de monument, tant par son décor, tout de mosaïques, de fresques et de boiseries, que par ses illustres clients au dix-neuvième siècle, habitués de la maison close qu’il était alors. Mais les habitués de la journée n’ont cure de ces fariboles. Ils aiment ce lieu, tout simplement parce qu’il est leur rendez-vous du quartier, un lieu de passage où il fait bon s’arrêter un peu et souffler. Il faudra attendre le soir et les mini-concerts de jazz organisés presque tous les jours pour retrouver une autre ambiance, plus branchée et parisienne. Un petit coin de Paris, niché tout près de la place Clichy, au début de la rue Biot, à fréquenter assidument.

© gérard Lavalette pour ParisCool, les photos de Paris

3ème arrondissement – La concierge est dans l’escalier rue des Francs Bourgeois

3ème arrondissement - La concierge est dans l'escalier rue des Francs Bourgeois

Quelle émotion que cette rencontre avec ce buste mystérieux qui semble garder l’escalier de cet immeuble de la rue des Francs Bourgeois et dont je n’avais pas remarqué la présence à mon arrivée. Comme le Sphinx à Oedipe, allait-il me poser une question pour me laisser sortir? Les méfaits du temps et peut-être des passages répétés des habitués des lieux sur ses seins victorieux ont eu tôt fait de me rassurer tout en me plongeant dans la tristesse. Rien n’arrête le temps qui passe ni l’homme pressé de retrouver la ville et sa rumeur.

© gérard Laurent pour ParisCool, les photos de Paris

Invitation : Le Piéton du 11e – Un livre et une exposition

En collaboration avec la Mairie du onzième arrondissement, les éditions Parimagine ont demandé à Gérard Lavalette, gentleman photographe, mon ami et complice sur ParisCool, de publier trente ans de photos, de déambulations, de découvertes et de rencontres, et donc de photographies, dans un livre formidable, « Le Piéton du 11e ».

Et pour l’occasion, il exposera beaucoup des photos du livre en grand format à la mairie du onzième arrondissement du 31 mai au 11 juin 2010, avec un vernissage/dédicace le lundi 31 mai à 18 heures.

Serez-vous des nôtres?Ce serait pour lui un grand plaisir de vous y rencontrer et de vous faire découvrir, si ce n’est pas déjà fait, son témoignage sur ce quartier qu’il aime et où il vit.

Exposition
salle des fêtes de la Mairie du 11ème
du 31 mai au 11 juin 2010
du lundi au vendredi de 10h à 17 h
nocturne le jeudi 3 juin jusqu’à 19h30

Vernissage
le lundi 31 mai à 18h

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18ème arrondissement – Les défenses du cimetière de Montmartre

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Le cimetière de Montmartre, créé vers 1825 sur d’anciennes carrières de gypse, connut tout de suite de sérieux problèmes de sécurité. A cette époque, pas de profanations gothiques de jeunes blasés mais des dégradations triviales de pilleurs de tombes qu’on essayait de chasser par tous les moyens, y compris des pièges à feu. On dit même que ces pièges coûtèrent la vie à un conservateur (quel titre approprié!) du cimetière lors d’un essai, un certain Vaulabelle. Quand on décida, en 1885, de prolonger la rue Caulaincourt jusqu’au boulevard de Clichy, on lui fit enjamber le coin sud-est du cimetière. Cela n’améliora pas la sécurité et on eut alors l’idée de protéger ce nouvel accès par d’impressionnantes piques en fer forgé qu’on peut encore admirer du haut de l’escalier qui descend vers l’entrée du cimetière depuis la rue Caulaincourt jusqu’à l’avenue Rachel en contrebas. Aujourd’hui, les enfants et les pigeons s’y accrochent en de réjouissantes et dangereuses compétitions, mais avec, il faut le reconnaître, un net avantage pour les pigeons.

© gérard Laurent pour ParisCool, les photos de Paris

18ème arrondissement – Le peintre de la rue Norvins

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Pas de touriste en vue à cette heure. Personne d’ailleurs dans les rues de la butte Montmartre en ce petit matin blême et la rue Norvins sort à peine de la torpeur de la nuit. Seul un peintre pousse avec peine son chariot sur lequel s’empilent chevalets et toiles pour rejoindre son emplacement réservé de la place du Tertre. Les côtes sont raides par ici mais il faut se hâter car dans une heure à peine les rues et les terrasses seront envahies de touristes en quête de la moindre trace de pittoresque… qu’il sera alors bien difficile de trouver.

© gérard Laurent pour ParisCool, les photos de Paris

7ème arrondissement – Les jardins du cinéma La Pagode

7ème arrondissement – Les jardins du cinéma La Pagode

Jardins à l’orientale et temple japonais, il faut, avant ou après votre séance, vous promener un peu dans ce lieu incroyable. Il s’agissait à l’origine d’un cadeau du patron du Bon Marché à son épouse. Chic, non? Côté cinéma, l’endroit fut un haut lieu du cinéma d’auteurs et de la période Art et Essais. Dans un arrondissement déserté par le septième art, en dehors d’un auditorium au Quai d’Orsay et d’une salle spécialisée au musée du Quai Branly, la Pagode résiste. Allez, une petite toile et un thé, cela vous tente? C’est au 57 bis, rue de Babylone.
Le cinéma la Pagode

© gérard Lavalette pour ParisCool, les photos de Paris

6ème arrondissement – L’eau bénite de la chapelle Saint Martin de Saint Sulpice

L'eau bénite de la chapelle Saint Martin de Saint Sulpice

Saint Sulpice a cet avantage sur d’autres églises parisiennes d’être vivante sans être envahie par les touristes. Il y en a, certes, mais cela n’atteint pas la folie furieuse de Notre Dame ou du Sacré Coeur, d’autant que les fanatiques lecteurs du Da Vinci Code semblent s’être rendus à l’évidence : la clé de voûte de l’édifice ne cache aucun mystère. Elle a aussi cette particularité de réunir une communauté active de fidèles, paroissiens du quartier ou visiteurs je ne sais, qui lui donnent un petit air vivant là ou d’autres sont plongées dans une solitude obscure. Et elle offre enfin une autre curiosité nichée dans la chapelle Saint Martin : une superbe lessiveuse d’eau bénite à la disposition de tout un chacun souhaite en faire provision pour de pieuses ablutions. Je n’avais vu cela nulle part auparavant, sauf à Lourdes évidemment, mais peut-être ne s’agit-il de ma part que la preuve de mon ignorance.